Figura 1: O labor festivo de dois artesões nos
acabamentos de fundição de estátuas de bronze com o «machado duplo». (Adaptação cibernética da obra Elite des Monuments
ceramographiques de Charles Lenormant & Jean de Witte).
Os termos modernos para o trabalho não vêm do latim clássico onde era labor, laboris possivelmente relacionado com o antiquíssimo conceito do labor e esforço relativo ao uso do machado duplo nos cultos do labirinto e usado por Zeus Labraundo que mais não era do que a evolução da arcaica pedra lascada.
PLANCHE LII.
La peinture
gravée sur notre planche LU décore un lécythus (f. 39) à figures noires sur
fond blanc, qui, du Musée du prince de Canino, a passé dans le Cabinet des
Médailles et Antiques de Paris. On y voit deux forgerons nus et barbus qui,
armés d'énormes marteaux, frappent à coups redoublés sur une tête de femme de
forme colossale, qui semble sortir de terre; devant cette tête apparaissent
deux grandes mains, entre lesquelles se trouve engagée la jambe gauche d'un des
forgerons. Au côté gauche de la tête est fixé comme un bouquet de feuillage;
des branches de même nature couronnent les deux forgerons d'une manière
irrégulière. A chaque extrémité du tableau s'é- lève une colonne d'ordre
dorique.
Dans une
savante dissertation insérée au second volume des Annales de l'Institut
archéologique, M. le professeur Welcker a donné une explication ingénieuse de
la peinture que nous reproduisons ici. Le savant archéologue y reconnaît la
naissance des Paliques, dieux honorés en Sicile, au pied du mont Etna. M.
Panofka, à son tour, a ajouté quelques remarques érudites au travail de M.
Welcker, remarques qui, du reste, n'ont pas obtenu l'entière approbation du
savant professeur de Bonn. De son côté, M. G. Hermann est venu contester
l'explication développée par M. Welcker; il voit dans notre peinture Pandore et
les ouvriers qui la forment, et le principal argument qu'il allègue en faveur de
son explication, c'est que Hésychius cite une pièce de Sophocle qui avait pour
titre Pandore, ou ceux qui frappent avec le marteau (Pandora h Sfurocopoi). M. Welcker a tâché de réfuter M.
Hermann dans un article inséré au Journal archéologique, publié à Darmstadt par
M. Zimmermann. Cependant, M. G. Hermann ne s'est point tenu pour battu, et sa
réplique a paru dans le même Journal archéologique. Pour apprécier les éléments
de cette discussion, il est nécessaire de faire connaître à nos lecteurs la
fable des Paliques et les arguments fournis par M. Welcker à l'appui de son
explication.
Thalia,
suivant d'autres AEtna, fille d'Héphestus, nymphe qui habitait les bords du
fleuve Symaethus, en Sicile, fut aimée par Zeus ou par Héphestus lui-même.
Devenue grosse, et redoutant la colère d'Héra, elle pria la Terre de
s'entr'ouvrir pour la recevoir dans son sein. Sa prière fut exaucée, et lorsque
le terme de l'accouchement fut proche, la Terre s'entrouvrit de nouveau, et il
en sortit deux enfants qui furent
appelés Paliques, parce qu'ils revinrent à la lumière, apo tou palin icesdai, étant sortis de la terre, dans laquelle
ils avaient d'abord été renfermés. Dans l'enceinte sacrée, où l'on honorait les
Paliques, étaient deux sources à fleur de terre ou cratères très-petits, mais
d'une immense profondeur et remplis d'une eau sulfureuse qui bouillait
fortement. Les habitants du pays donnaient à ces cratères le nom de Délit (Deilloi), et les regardaient comme les frères des
Paliques. On avait en grande vénération ces cratères, et la présence de la
divinité se faisait sentir surtout dans la cérémonie qui accompagnait le
serment exigé de ceux qui étaient accusés de vol ou de tout autre crime. Ce que
l'on affirmait par serment était écrit sur une tablette qu'on jetait dans l'eau
sulfureuse. Si la tablette revenait à la surface de l'eau, l'épreuve justifiait
l'accusé; si, au contraire, elle était engloutie, le serment était regardé
comme faux, et celui qui l'avait prêté était précipité dans le cratère. Ou bien
l'accusateur lisait le contenu de la tablette, et l'accusé, couronné de
guirlandes, revêtu d'une simple tunique sans ceinture, et agitant une branche (dallos) avec la main, le répétait mot pour mot
en touchant le bord du cratère. S'il disait la vérité, il s'en allait sain et
sauf; dans le cas contraire, il périssait sur-le-champ; d'autres fois il
perdait la vue, avant de sortir de l'enceinte du temple.
Telle était la
légende racontée relativement aux Paliques, qui avaient aussi un oracle. Leur
temple était un asile pour les esclaves, et on citait plusieurs faits merveilleux
arrivés dans cette enceinte sacrée.
M. Welcker
reconnaît donc dans la peinture que nous reproduisons sur notre planche LII, la
naissance des dieux Paliques, qui, comme fils de Vulcain, sont les mêmes, selon
ce savant, que les Cabires. Ils s'identifient encore avec les Cyclopes, et par
cette raison ils peuvent être représentés avec l'attribut du marteau, qui
convient à des forgerons. Le mot Palique (Palicos) n'exprimerait rien autre chose, en
suivant toujours les inductions de M. Welcker, que l'action alternative du
marteau qui vient s'abattre sur l'enclume; les mots Pali, Palin, renferment l'idée de l'alternance.
Les Paliques
frappent à coups redoublés sur la tète de leur mère; si leur enfantement a lieu
par les mains, c'est qu'ils sont ceirogastores, egceirogastores, comme qui dirait journaliers, hommes qui
vivent du travail de leurs mains. Cette naissance merveilleuse est exprimée
dans notre peinture par la manière dont la jambe de l'un d'eux, de celui à
droite, se trouve engagée et comme confondue encore avec les mains de sa mère.
Les Cyclopes de la Lycie sont appelés gasteroceires ou ceirogastores, et en général on peut en dire autant de tous
les dieux subalternes qui forment le cortège de Vulcain; ce sont aussi des
travailleurs, des ouvriers (tectonoceires).
Après M.
Welcker, M. Panofka est venu ajouter quelques réflexions à l'appui de
l'explication de ce savant. M. Panofka se croit en droit de substituer aux noms
déjà connus de la mère des Paliques, AEtna et Thalia, celui d'Acmoné, lequel,
il est vrai, n'existe dans aucun texte antique, mais dont l'existence paraît
implicitement indiquée par les noms d'Acmon et à'Acmonidès, que portent des
dieux ouvriers. Dans cette hypothèse, le nom Acmoné serait en rapport avec
l'action des Paliques qui frappent sur la tête de leur mère, comme sur une
enclume (acmen).
L'explication
de M. Welcker, quoique contestée, a été admise par les archéologues les plus
versés dans ces sortes de matières, et nous-mêmes, dans une autre circonstance,
nous n'avons pas hésité à l'admettre. Quelque ingénieuse que soit cette explication,
elle paraît néanmoins manquer par la base. Aucun texte ancien ne désigne les
Paliques comme forgerons, porteurs de marteaux, ou simplement comme ouvriers;
ce n'est que par induction et comme fils de Vulcain qu'il serait possible de leur
attribuer cette qualité. L'épithète de gastero-ceires ou ceiro-gastores, ou tectono-ceires, ne leur est attribuée nulle part; ce
n'est que par une seconde induction qu'on peut la leur appliquer. Et quand bien
même on concéderait la légitimité de cette induction, s'en suivrait-il que le
mot ceiro-gastores ait
jamais voulu dire des êtres nés de la main? M. Welcker cite la pièce du poëte
comique Nicophon, intitulée Ceirogatores ou Ceirogastoron genna mais de ce que la comédie avait célébré la naissance des ceirogatores, en résulte-t-il que cette naissance ait
eu lieu par la voie qui paraît indiquée sur notre peinture? Ajoutons que
récemment M. Meineke a condamné la leçon Ceirogastoron genna, fournie par le Scholiaste d'Aristophane,
et démontré que la pièce de Nicophon n'avait jamais porté d'autre titre que
celui de ceirogatores.
Après avoir
démontré la fragilité des arguments sur lesquels s'appuie l'interprétation de
M. Welcker, il importe d'examiner la nouvelle opinion de M. Hermann. Cette
opinion n'a pas d'autre base que le titre du drame de Sophocle, Pandore, ou
ceux qui frappent avec le marteau (Sfurocotoi). Il aurait donc existé une tradition,
dans laquelle Pandore aurait été, non pétrie avec la terre, selon la plupart
des témoignages de l'antiquité, mais forgée. Bien qu'une telle origine semble contraire
à ce que nous savons de la formation de Pandore, nous devons remarquer, d'une
part, que Vulcain, occupé à orner la figure qu'il a fabriquée sur la célèbre
coupe d'Anésidora, est armé du marteau, ce qui le caractérise comme sfurocopos; d'autre part, les Argonautiques, poëme
attribué à Orphée, nous indiquent une Pandore à corps de fer:
H men gar demas esce sidereon en caleosin
Pandoren Cdonioi.
Ici, il est
vrai, il ne s'agit que de l'apparition d'une divinité infernale associée à
Hécate; mais qui dit infernale dit tellurique; et dans une donnée telle que
celle qu'adopte Sophocle, donnée satyrique et comique, rien n'empêche de croire
que Pandore ait été également représentée avec un corps de fer ou de tout autre
métal. M. G. Hermann est de cet avis, et croit que la Pandore de Sophocle était
un drame satyrique.
Mais
l'explication proposée par M. Hermann donne lieu a d'autres objections. D'où
vient, par exemple, que nous ne voyons que la tête de Pandore? On aurait
trouvé, il y a quelques années, bien téméraire l'assimilation de la jeune Pandore,
ouvrage de Vulcain et de Minerve, avec la Terre, surnommée Pandwra ou Pandwteira, à cause de sa fécondité. Mais aujourd'hui
nous connaissons un monument sur lequel, au nom de Pandore, qui paraissait
invariablement attaché à l'œuvre de Vulcain, a été substituée une épithete
commune à la Terre et à Déméter, Ànesidora. Pandore pétrie avec le limon de la
terre n'est donc point, sous un certain aspect, différente de la Terre
elle-même; c'est pourquoi elle nous apparaît ici à demi sortant du sol, comme
sur les vases de la naissance d'Érichthonius (G). La relation établie par M. G. Hermann entre
notre peinture et le drame de Sophocle a donc un caractère suffisant de
vraisemblance. Mais quels sont proprement les Sfupocotoi de ce drame? Des compagnons de Vulcain,
sans doute, substitués à Vulcain lui-même, le fabricateur de Pandore; des
Cyclopes forgerons, armés du marteau et frappant sur l'enclume. Mais cette jambe qui sort des mains de
Pandore présente-elle donc une circonstance indifférente? Nous ne le pensons
pas. L'action en elle-même nous paraît avoir été bien vue par M. Welcker, et
d'ailleurs, à défaut du texte que ce savant avait employé, et dont l'autorité
n'existe plus, après la correction de M. Meineke, le grammairien Diomède nous
fournit un récit qui justifie pleinement, ce nous semble, cette partie de
l'interprétation de M. Welcker (3). Suivant Diomède (4), « quand Ops, dans sa
fuite, fut arrivée au mont Ida, dans «l'île de Crète, elle appuya ses mains contre
la montagne, et dans «cette position elle mit au monde le petit Jupiter. Des
marques de «ses mains, empreintes sur la terre, sortirent les Curètes ou
Corybantes, qui, par rapport au nom de la montagne et à la manière «dont ils
étaient nés, furent appelés les Dactyles Idéens.»
Remarquez, à
l'appui de cette légende, le sens du mot hébreu id, la main, et le rapport de
dactulos, le doigt, en grec, avec id, la main, en
hébreu. Les Dactyles Idéens, nés de la main, sont d'ailleurs des forgerons, comme
les Cyclopes; et en même temps, les forgerons nés de la main, que représente
notre peinture, doivent se confondre avec les Dactyles Idéens.
Toujours la
naissance d'une divinité est accompagnée de l'accroissement instantané. C'est
ainsi que Minerve sort toute armée de la tète de Jupiter. Mercure, aussitôt
après sa naissance, va dérober les génisses d'Apollon, et puis il retourne se
coucher dans son berceau.
La mère des
Dactyles est Ops, divinité identifiée à la Terre; et si la Terre porte
l'épithète de Pandora, celle de Thalia, la verdoyante, ne lui convient-elle pas
également? Thalia, à laquelle la Terre ouvre son sein, et qui en sort ensuite
pour donner naissance à ses fils, ne ressemble-t-elle pas d'une manière
frappante à Pandore, qui, dans un sens, est la Terre elle-même, et, dans un
autre, est pétrie avec le limon de la terre?
Par cette
voie, on rentre, d'une manière inattendue, dans l'hypothèse de M. Welcker; et,
dès lors, la comparaison des Paliques, fils d'iEtna et de Vulcain, avec les
Dactyles et les forgerons, paraît suffisamment justifiée, au moins quant au
fond des idées. Mais la fable des Paliques était une fable purement locale, et
on est plus près de la vérité, ce nous semble, en donnant à une explication
archéologique un sens plus général et plus étendu.
D'après les
réflexions qui précèdent, nous ne verrions donc aucune difficulté à ce que la
représentation de notre lécythus eût trait à la l'ois à la naissance des
Curètes et à la formation de Pandore, c'est-à-dire à la transformation de la
Terre, qui vient de produire les deux ouvriers, de la masse inerte et informe
en un être animé qui sert à personnifier la déesse Gaea. Cette simultanéité de
la naissance des Autochthones, sortis du sein de la terre, et de la formation
de Pandore, n'a rien de plus étonnant que la naissance même des ouvriers (tectonoceires), ou que celle de Minerve et de Bacchus,
les uns nés des mains d'une déesse, les autres nés de la tête ou de la cuisse
d'un dieu.
Mais nous devons mettre un terme à ces recherches,
qui nous éloigneraient de plus en plus du résultat que nous voulons obtenir,
c'est-à-dire l'explication directe de notre peinture; et sur ce point, nous ne
pouvons arriver, malgré tous nos efforts, à quelque chose de certain et de
complet. Disons, en terminant, qu'entre deux opinions également ingénieuses,
celle de M. Welcker, plus satisfaisante pour l'ensemble, a le défaut de ne
s'appuyer sur aucun texte positif; tandis que celle de M. Hermann, qui laisse
dans le vague un plus grand nombre de détails importants, offre au moins un de
ces rapports frappants entre les monuments et les textes, condition première de
toute saine interprétation archéologique. -- Élite des monuments céramographiques: matériaux
pour l'histoire des religions et des moeurs de l'antiquité (Band 1). Charles
Lenormant; Jean Joseph
Antoine Marie de Witte.
Pálicos (Παλικοί), um par
de deuses rústicos que presidiu às sulfarelas e águas termais na Sicília.
TRABALHO, do inglês médio travail,
do francês antigo travail (“sofrimento, tormento”), do latim vulgar *tripaliō
(“torturar; sofrer, labutar”) do latim tardio trepālium (“um
instrumento de tortura”) do latim tripālis (“três estacas”) do
proto-itálico *trēs + *pākslos do proto-indo-europeu *peh₂ǵ-. Dubleto do Ingl. Travel[1].
Tripalium, une étymologie
populaire… mais fausse 11/09/2016
Le mot «travail» viendrait du bas-latin «tripalium», qui était le nom d’un
instrument de torture constitué de trois pieux. Cette étymologie rencontre,
chaque fois qu’elle est citée, un franc succès auprès de ses auditeurs.
Trepalium est même devenu le titre d’une récente série française de
science-fiction dans laquelle, dans une ville éponyme, la minorité qui
travaille est séparée par un immense mur d’une majorité de sans-emploi.
Mais cette étymologie, communément admise, est fausse ou, à tout le moins,
fort douteuse, ce que ne laisse pas supposer l’assurance avec laquelle elle est
maintenant reprise[1].
L’instrument existe bel et bien et son nom aussi. Le
Concile d’Auxerre a ainsi promulgué en 590 que : «Non licet Presbytero, nec
Diacono, ad Trepalium, ubi rei torquentur, stare» (Il ne convient ni au prêtre,
ni au diacre de se tenir auprès du trepalium, où on est torturé pour une
affaire [2]). En revanche, rien ne permet d’établir le passage de ce
nom au verbe de l’ancien français «travaillier», à partir duquel a été formé le
mot «travail». Il supposerait un dérivé intermédiaire «tripaliare» qui n’est
pas attesté, et une transformation insolite du [i] bref en [a]. «L’éthymon
tripalium est une chimère» déclare le linguiste André Eskénazy dans une étude
publiée en 2008, à l'issue d'une recherche de 18 mois [3].
D’où
vient alors ce mot «travail»? Plusieurs hypothèses existent qui peut-être se
croisent.
Emile
Littré et Michel Bréal, deux linguistes du XIX° siècle, proposaient un autre
éthymon, le latin «trabs» qui, au sens propre, signifie «poutre» et dans des
sens figurés: «arbre élevé», «navire», «toit», «machine de guerre», «massue»,
etc., bref des choses qui utilisent ou renvoient à la forme d’une poutre. Comme
«trabs» a donné «entraver», l’idée de contrainte y est bien présente mais sans la
violence du tripalium. Cette étymologie pourrait également expliquer la
dénomination de «travail» donné aux instruments de contention des chevaux (voir
l’illustration qui figure dans mon article «e
travail est-il seulement un instrument de torture?»).
On
trouve dans les mots «travail» de plusieurs langues indo-européennes, une
racine consonantique commune: R-B, comme le montre le tableau ci-dessous :
Langue |
Mot
«travail» |
Allemand |
aRBeit |
Espagnol |
tRaBajo |
Français |
tRaVail |
Latin |
laBoR |
Letton |
daRBs |
Russe |
RaBot |
On
peut donc supposer que cette racine indoeuropéenne, née bien avant l’instrument
de torture mérovingien, ait donné en français, par des évolutions dont on ne
connait pas le parcours, le mot «travail».
Dans
une étude de 1984 sur les mots espagnols médiévaux «trabajo » (travail) et
«trabajar» (travailler), Marie-France Delport indique qu’ils signifient une
tension ou une dynamique portée par un agent, orientée vers un but, et qui
rencontre une résistance, un obstacle [4]. Elle y propose de rapprocher le préfixe –tra du
latin trans- qui exprime l’idée de passage d’un état à un autre.
Enfin,
il semble que le mot anglais «travel» (voyager) provienne du vieux français. Si
tel est bien le cas, il y aurait une source commune à chercher entre travailler
et travel, avec une bifurcation conduisant d’un côté vers le travail et de
l’autre vers le voyage, peut-être autour de l’idée d’un but et d’un effort pour
l’atteindre?
Ces
quatre hypothèses sont intéressantes. Elles ouvrent sur des significations du
travail moins réductrices que le tripalium, mais aucune d’entre elle n’a de
chance de le supplanter médiatiquement car elles n’entrent pas en résonance
avec le regard que porte majoritairement la société sur le travail
d’aujourd’hui.
Mais
ce succès d’estime ne lui donne pas raison pour autant. Cette foi dans
l’origine doloriste du mot travail s’expose en effet à deux critiques, une en
mineur, l’autre en majeur.
D’abord,
elle a l’air d’accorder au sens ancien, un pouvoir de vérité qu’il n’a pas. Chaque
époque, chaque société forge les mots qui lui conviennent pour rendre compte de
sa réalité sociale. En quoi le moyen-âge français, d’où est né le mot «travail»
du fait de choix qui ont été les siens, serait-il le mieux placé pour nous
confirmer une leçon sur le travail, alors que les activités productives qui
existaient à cette époque et les conditions dans lesquelles elles étaient
réalisées ne ressemblaient en rien aux nôtres ? Que connaissent d’ailleurs
de ces conditions ceux qui aujourd’hui accordent crédit à cette étymologie?
Mais
là n’est pas le plus grave, car cette croyance est au fond naïve et sans
conséquence. En revanche, lorsqu’on considère que la souffrance est une
propriété du travail – la preuve : tripalium –, on laisse entendre qu’il y
a là une fatalité, et qu’il n’y a donc rien à y faire, ce qui est faux. C’est
pour combattre ce fatalisme qu’il est très important de toujours rappeler le
caractère indissolublement anthropologique et social du travail. Pour cela, nul
n’est besoin d’étymologie, mais de philosophie et de bon sens. Le travail est
la manière propre dont s’organise notre espèce, dans la nature, pour y
survivre, vivre et bien vivre. Il n’est donc pas un problème en soi, mais une
solution. Ce qui est un problème, c’est la manière dont il est concrètement conçu,
par qui et à quelle fin. Même aujourd’hui, où le travail semble avoir si
mauvaise réputation, chacun sait que tout le monde n’est pas égal face à lui.
Certains s’y épanouissent pendant que d’autres, plus nombreux, le subissent,
voire s’y éteignent. Le problème, ce n’est donc pas le travail en soi qui
n’existe pas, ce sont les conditions dans lesquelles chacun d’entre nous est
amené à exercer le sien. C’est cela qu’il faudrait changer. C’est évidemment
possible puisque, si le travail est un attribut de notre espèce, il est de la
responsabilité de chaque société humaine de le concevoir, comme elle le peut et
le veut. Sa réalité, individuelle et collective, est une construction sociale,
et peut donc faire l’objet d’une profonde rénovation, voire d’une autre
construction.
[1] Cet article doit beaucoup à deux bloguistes hébergés par Médiapart,
Jean-Luce Morlie (article du 28/09/2011) et Flebas (article du 24/03/2016).
[2] Avec mes remerciements à Laurent, l’ami latiniste à qui je
dois cette traduction. André Eskénazy, linguiste enseignant à Paris X, précise
qu’ici trepalium est le nom de la pièce où l’on torture et non pas celui de
l’instrument (référence en note [3]).
[3] André Eskanazy, «L’étymologie de «travail»», Romania,
2008, tome 126, n° 3-4, pages 296-372. Citation p 307.
[4] Marie-France Delport, «Trabajo – trabajar(se):
étude lexico-syntaxique», Cahiers de linguistique hispanique médiévale,
n 9, 1984, pages 99-162. Voir page 133.
Travel (V.) do inglês médio travelen
(“fazer uma jornada laboriosa, viajar”) do escocês médio travailen (“labutar,
trabalhar, viajar”), alteração do inglês médio travaillen (“labutar,
trabalhar”), do francês antigo travailler (“incomodar, sofrer, ser
desgastado”). Veja trabalho.
Deslocamento
do nativo inglês médio lithen (“ir, viajar”) (do inglês antigo līþan (“ir,
viajar”)) e inglês médio ȝewalken, iwalken (“andar, viajar”) (do inglês
antigo ġewe-alcan ( “ir,
atravessar”)). Tarifa amplamente deslocada (do
inglês antigo faran (“viajar, viajar”) e do inglês antigo fēran (“ir,
viajar”)) More at fare. [2]
Na verdade os equívocos da etimologia do trabalho moderno residem na influência trabalhista no preconceito da sua etimologia popular (enquanto trabalho como castigo penal duma escravatura que já nem existia na Idade Média) e o desconhecimento da existência, em paralelo, de termos concomitantes cognatos, como o inglês to travel para viagem cognato do provençal traboul, passagem secreta e trabucar = atacar com o «trabuco».
Segundo um postulado muito difundido
e comumente imputado ao arqueólogo Amable Audin, trabouler viria de um verbo *trabulare, contração de *trans-ambulare em latim tardio, composto por trans-
(“através”) e ambulare (“caminhar”). No entanto, esta hipótese, que o Tesouro
da língua francesa não considera, também não é aceite pelo Dicionário de
Regionalismos da França, para o qual trabouler é
simplesmente de origem obscura. O linguista Xavier Gouvert considera improvável
por razões fonéticas. Este verbo é inicialmente encontrado apenas na frase de
Lyon: allée
qui traboule, uma variante de “corredor que atravessa”. Para Xavier Gouvert, seria uma
criação lexical da gíria resultante de um cruzamento entre travessia e débouler
(derivado de bouler, "cair ao rolar"), que remeteria a um significado
primitivo de "atravessar ao descer" explicável pela contexto
topográfico presumido de seu aparecimento (as traboules descendo as encostas da
Croix-Rousse).
Travel, de l’ancien français traveillier, traveiller «faire souffrir», par
extension «tourmenter, battre, molester», qui remonte par nivellement vocalique
au latin populaire *tripāliāre «torturer avec le tripalium ou
trepalium», ce dernier étant un outil de torture tripale. Cependant, cette
étymologie très répandue est réfutée. On évoque aussi une étymologie basée sur labor et le suffixe trans-.
À
rapprocher du catalan treballar, de l'occitan trabalhar et du gascon tribalhar.
Este caso é
aqui apresentado pelo que sabemos da influência do Provençal medieval nas
línguas latina, muito maior que o francês na língua inglesa. No entanto não
deixa de ser estranho verificar que mesmo os linguístas franceses sejam
incapazes de relacional o regionalismo trabouler com o inglês to travel
preferindo que este derive dum francês antigo travailler (“incomodar,
sofrer, ser desgastado”).
Claro que não faz
sentido dizer: le mot travel (voyage) est directement issu de
l'ancien français travailler, au sens de "se donner la peine"…a palavra travel (viagem) vem directamente do francês
antigo to work, no sentido de "se dar ao trabalho". Obviamente que as
viagens medievais eram um cabo dos trabalhos mas ainda assim seria mais
agradável viajar do que trabalhar e ainda mais do que ser castigado dom o
*tripalium.
Ora, de *tripalium viriam mais
depressa das “tribulações da vida” que no entanto derivam do latim clássico tribulatio.
Lat. tribulō, tribulāre, tribulāvī, tribulātum.
< tr(i)
(“esfregar”) + -bulum (“sufixo instrumental”)
< proto-indo-europeu *terh₁- (“esfregar”) + *-dʰlom (“sufixo instrumental”). Não confundir com trĭbulus (“caltrop”).
Pois bem, sabendo-se
que as línguas europeias devem quase tudo ao Provençal aceita-se que to
travel derive de trabouler e este dum latinismo do tipo *trabulare e pouco importa que “o Tesouro da língua
francesa não considera, também não é aceite pelo Dicionário de Regionalismos da
França, para o qual trabouler é simplesmente de origem obscura. O linguista
Xavier Gouvert considera improvável por razões fonéticas.
Ora bem, *trabulare
tanto poderia ser uma forma constrita de tra(ns-am)bulare
Tra + boule- = Tra + verse-
Ambulō, ambulare,
ambulāvī, ambulātum
< ambi- + *alō (“andar”),
a Proto-Itálico *alō < Proto-Indo-Europeu *h₂el-
(“perambular”), cognato com o Grego Antigo ἄλη (álē, "vagando"),
ἀλύω (alúō, "vagar na mente, divagar"). Ou Ana
+ | Bulo < Bollo < Phu + *alō < Pha + Greg. ἄλη = luz que vagueia
no céu como Apolo!
É
incerto qual é a origem da palavra "trabuco". DJ Cathcart King sugere
que é derivado de "estrebuchar, balançar ou inclinar." As numerosas formas
da palavra que apareceram durante o século 13, incluindo trabocco, tribok, tribuclietta
e trubechetum, tornaram impossível identificar a fonte etimológica com certeza.
Em árabe, o trabuco de contrapeso era chamado manjaniq maghribi ou majaniq ifranji.
Na China era chamado de huihui pao (trabuco muçulmano).
Tra-buco;
Tra-bucha;
Tra-buchellus;
Tre-Buc-het;
Tri-bok;
Tri-buclieta;
Tru-bechetum.
Quem não trabuca, não manduca: “Trabucar” é trabalhar e “manducare”, em latim, é comer com as mãos – num tempo em que não se usavam talheres, ou seja, quem não trabalha não come.
"Trabucar" = Atacar com o «trabuco» > Fazer muito ruído martelando ó Trabalhar muito para viver. = bulhar pela vida < LABUTAR < Fossar como um porco ou como um texugo > trabucar.
Trabucar ó Labu-tar ó *tra-bular > *tra-bulhar > trabalhar < B. Latin *Tra-balear > «Atrapalhar» < Esp. Trapalear < Esp. trapala > «tropel» > atropellar ruído a compasado del trote o galope de un caballo < *tropelar > «atropelar» > Eng. travel.
I Cabucar = Trabucar < Trabuco > trabaco > *trabago > «trabalho».
Tal pode ter acontecido precisamente entre a Catalunha e a região Provençal.
Nota: Trabucar <=> ca-boucar > cabouqueiro.
ca·bou·quei·ro (cabouco + -eiro)
1. Aquele que faz caboucos.
2. Aquele que escava. = CAVADOR.
< cabouco < cavouco < cava-oca < «cova» < Lat. cavus. < proto-itálico *kaw < irlandês antigo cúas (“oco) < κώος (koos = cueva) < *Kau-kos.
É obvio que a etimologia da
«cabouco» não satisfaz, bem como a de «cavaco» < cavar + -aco, que tanto mais que o «cavaco»
de madeira nada parece ter a ver com «cavar» a menos que este termo se aplica
tanto a cavar a terra como a escavar a madeira, ou seja, tanto «cabouco» como
«cavaco» devem ter etimologia comum por Ka-kos / *ka-kau-kos.
Pois bem, o «coup-de-poing» ou a primitiva pedra lascada «biface» seria isso mesmo: um «gogo», koko / *kakaucos (que permitia «cavar» ou «es-cavacar») e depois...um «cabo» de enxada com que se fazem as «covas» e os «cabouco» nas «boiças» roçadas para as cultivar e dar vida (ka) ou seja, *ka-boiçar.
Dito de outro modo, a linguagem primitiva sofria a ressonância constante de múltiplas harmonias semânticas.
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Do proto-itálico *kawos, possivelmente do proto-indo-europeu *ḱowh₁ós (“oco”), da raiz *ḱewh₁- (“inchar”). Relacionado ao irlandês antigo cúas (“oco) cavidade”), Tocharian B kor (“garganta”), taça albanesa (“ímpar, desigual”), grego antigo κῠ́ᾰρ (kúar, “olho de agulha, (????) orifício”), armênio antigo սոր (sor, “buraco”), sânscrito शून्य (śūnya, “vazio, estéril, zero”), etrusco (caveθ). Ainda relacionado ao proto-germânico *hūnaz (“crescimento, inchaço; bloco de madeira; descendência”), daí o inglês hune e hound (“projeção em um mastro, anteparo; barra”).
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Προσ-Κῠνέω
• (proskunéō) fazer reverência aos deuses, prostrar-se e adorar, adorar,
adorar-se prostrar-se a um rei ou superior, curvar-se.
Hoffmann
associa κώδεια com κώος (koos
= caverna). Sendo assim sua raiz seria esta: Κώδεια,
κώδεα (kṓdea), κωδία
(kōdía), κωδύα (kōdúa), κώδυια
(kṓduia) (botânica) copo de cabeça de plantas em forma de cápsula de papoilas. Furnée mostrou
que as variantes apontam para uma origem pré-grega; além disso, ele compara
palavras para "copo", como κώδων
(kṓdōn, "sino"), κοτύλη
(kotúlē, "copo"), κόνδυ (kóndu,
"copo"), κώθων (kṓthōn, “vasilha
para beber lacônico”), mas também etrusca (qu-tum, “tipo de embarcação”).
Κώ-δεια
> κώ-δεα (kṓdea) >
κω-δία (kōdía) >
κω-δύα (kōdúa)
>
κώ-δυια (kṓduia) <
κώδων < Ku-Duna < Ku-Di-Ana.
=> escudo > «escudela».
=> «côdea» do pão.
II «Trave» < Galeg. trabe < Lat. trab,trabs < proto-itálico *trabs,
< proto-indo-europeu *treb- (“viga de
madeira”).
Cognato com:
troba lituana, dorp holandês, dorf
alemão, thorp inglês e a troop inglesa.
Trabalhar a «trave» em carpintaria ou marcenaria com a primitiva pedra lascada «biface», o «gogo» (koko) lapidado seria um *traboucar.
Trab + oco < Trabouco > *Traboucar = Trabolir > Trabaliar > Trabalhar.
[1] From Middle English travail, from Old French travail (“suffering, torment”), from Vulgar Latin *tripaliō (“to torture; suffer, toil”) from Late Latin trepālium (“an instrument of torture”) from Latin tripālis (“held up by three stakes”) from Proto-Italic *trēs + *pākslos from Proto-Indo-European *peh₂ǵ-. Doublet of travel.
[2] Travel (V.) late 14c., "to journey," from travailen (1300) "to make a journey," originally "to toil, labor" (see travail). The semantic development may have been via the notion of "go on a difficult journey," but it also may reflect the difficulty of any journey in the Middle Ages. Replaced Old English faran. Related: Traveled; traveling. Traveled (adj.) "having made journeys, experienced in travel" is from early 15c. Traveling salesman is attested from 1885. Displaced native Middle English lithen (“to go, travel”) (from Old English līþan (“to go, travel”)) and Middle English ȝewalken, iwalken (“to walk about, travel”) (from Old English ġewe-alcan (“to go, traverse”)). Largely displaced fare (from Old English faran (“to travel, journey”) and Old English fēran (“to go, travel”)) More at fare.
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