sábado, 9 de agosto de 2025

DO LAVOR AOS CABOS DO TRABALHO, por Artur Felisberto.

 

Figura 1: O labor festivo de dois artesões nos acabamentos de fundição de estátuas de bronze com o «machado duplo». (Adaptação cibernética da obra Elite des Monuments ceramographiques de Charles Lenormant & Jean de Witte).

Os termos modernos para o trabalho não vêm do latim clássico onde era labor, laboris possivelmente relacionado com o antiquíssimo conceito do labor e esforço relativo ao uso do machado duplo nos cultos do labirinto e usado por Zeus Labraundo que mais não era do que a evolução da arcaica pedra lascada.

PLANCHE LII.

La peinture gravée sur notre planche LU décore un lécythus (f. 39) à figures noires sur fond blanc, qui, du Musée du prince de Canino, a passé dans le Cabinet des Médailles et Antiques de Paris. On y voit deux forgerons nus et barbus qui, armés d'énormes marteaux, frappent à coups redoublés sur une tête de femme de forme colossale, qui semble sortir de terre; devant cette tête apparaissent deux grandes mains, entre lesquelles se trouve engagée la jambe gauche d'un des forgerons. Au côté gauche de la tête est fixé comme un bouquet de feuillage; des branches de même nature couronnent les deux forgerons d'une manière irrégulière. A chaque extrémité du tableau s'é- lève une colonne d'ordre dorique.

Dans une savante dissertation insérée au second volume des Annales de l'Institut archéologique, M. le professeur Welcker a donné une explication ingénieuse de la peinture que nous reproduisons ici. Le savant archéologue y reconnaît la naissance des Paliques, dieux honorés en Sicile, au pied du mont Etna. M. Panofka, à son tour, a ajouté quelques remarques érudites au travail de M. Welcker, remarques qui, du reste, n'ont pas obtenu l'entière approbation du savant professeur de Bonn. De son côté, M. G. Hermann est venu contester l'explication développée par M. Welcker; il voit dans notre peinture Pandore et les ouvriers qui la forment, et le principal argument qu'il allègue en faveur de son explication, c'est que Hésychius cite une pièce de Sophocle qui avait pour titre Pandore, ou ceux qui frappent avec le marteau (Pandora h Sfurocopoi). M. Welcker a tâché de réfuter M. Hermann dans un article inséré au Journal archéologique, publié à Darmstadt par M. Zimmermann. Cependant, M. G. Hermann ne s'est point tenu pour battu, et sa réplique a paru dans le même Journal archéologique. Pour apprécier les éléments de cette discussion, il est nécessaire de faire connaître à nos lecteurs la fable des Paliques et les arguments fournis par M. Welcker à l'appui de son explication.

Thalia, suivant d'autres AEtna, fille d'Héphestus, nymphe qui habitait les bords du fleuve Symaethus, en Sicile, fut aimée par Zeus ou par Héphestus lui-même. Devenue grosse, et redoutant la colère d'Héra, elle pria la Terre de s'entr'ouvrir pour la recevoir dans son sein. Sa prière fut exaucée, et lorsque le terme de l'accouchement fut proche, la Terre s'entrouvrit de nouveau, et il en sortit deux enfants  qui furent appelés Paliques, parce qu'ils revinrent à la lumière, apo tou palin icesdai, étant sortis de la terre, dans laquelle ils avaient d'abord été renfermés. Dans l'enceinte sacrée, où l'on honorait les Paliques, étaient deux sources à fleur de terre ou cratères très-petits, mais d'une immense profondeur et remplis d'une eau sulfureuse qui bouillait fortement. Les habitants du pays donnaient à ces cratères le nom de Délit (Deilloi), et les regardaient comme les frères des Paliques. On avait en grande vénération ces cratères, et la présence de la divinité se faisait sentir surtout dans la cérémonie qui accompagnait le serment exigé de ceux qui étaient accusés de vol ou de tout autre crime. Ce que l'on affirmait par serment était écrit sur une tablette qu'on jetait dans l'eau sulfureuse. Si la tablette revenait à la surface de l'eau, l'épreuve justifiait l'accusé; si, au contraire, elle était engloutie, le serment était regardé comme faux, et celui qui l'avait prêté était précipité dans le cratère. Ou bien l'accusateur lisait le contenu de la tablette, et l'accusé, couronné de guirlandes, revêtu d'une simple tunique sans ceinture, et agitant une branche (dallos) avec la main, le répétait mot pour mot en touchant le bord du cratère. S'il disait la vérité, il s'en allait sain et sauf; dans le cas contraire, il périssait sur-le-champ; d'autres fois il perdait la vue, avant de sortir de l'enceinte du temple.

Telle était la légende racontée relativement aux Paliques, qui avaient aussi un oracle. Leur temple était un asile pour les esclaves, et on citait plusieurs faits merveilleux arrivés dans cette enceinte sacrée.

M. Welcker reconnaît donc dans la peinture que nous reproduisons sur notre planche LII, la naissance des dieux Paliques, qui, comme fils de Vulcain, sont les mêmes, selon ce savant, que les Cabires. Ils s'identifient encore avec les Cyclopes, et par cette raison ils peuvent être représentés avec l'attribut du marteau, qui convient à des forgerons. Le mot Palique (Palicos) n'exprimerait rien autre chose, en suivant toujours les inductions de M. Welcker, que l'action alternative du marteau qui vient s'abattre sur l'enclume; les mots Pali, Palin, renferment l'idée de l'alternance.

Les Paliques frappent à coups redoublés sur la tète de leur mère; si leur enfantement a lieu par les mains, c'est qu'ils sont ceirogastores, egceirogastores, comme qui dirait journaliers, hommes qui vivent du travail de leurs mains. Cette naissance merveilleuse est exprimée dans notre peinture par la manière dont la jambe de l'un d'eux, de celui à droite, se trouve engagée et comme confondue encore avec les mains de sa mère. Les Cyclopes de la Lycie sont appelés gasteroceires ou ceirogastores, et en général on peut en dire autant de tous les dieux subalternes qui forment le cortège de Vulcain; ce sont aussi des travailleurs, des ouvriers (tectonoceires).

Après M. Welcker, M. Panofka est venu ajouter quelques réflexions à l'appui de l'explication de ce savant. M. Panofka se croit en droit de substituer aux noms déjà connus de la mère des Paliques, AEtna et Thalia, celui d'Acmoné, lequel, il est vrai, n'existe dans aucun texte antique, mais dont l'existence paraît implicitement indiquée par les noms d'Acmon et à'Acmonidès, que portent des dieux ouvriers. Dans cette hypothèse, le nom Acmoné serait en rapport avec l'action des Paliques qui frappent sur la tête de leur mère, comme sur une enclume (acmen).

L'explication de M. Welcker, quoique contestée, a été admise par les archéologues les plus versés dans ces sortes de matières, et nous-mêmes, dans une autre circonstance, nous n'avons pas hésité à l'admettre. Quelque ingénieuse que soit cette explication, elle paraît néanmoins manquer par la base. Aucun texte ancien ne désigne les Paliques comme forgerons, porteurs de marteaux, ou simplement comme ouvriers; ce n'est que par induction et comme fils de Vulcain qu'il serait possible de leur attribuer cette qualité. L'épithète de gastero-ceires ou ceiro-gastores, ou tectono-ceires, ne leur est attribuée nulle part; ce n'est que par une seconde induction qu'on peut la leur appliquer. Et quand bien même on concéderait la légitimité de cette induction, s'en suivrait-il que le mot ceiro-gastores ait jamais voulu dire des êtres nés de la main? M. Welcker cite la pièce du poëte comique Nicophon, intitulée Ceirogatores ou Ceirogastoron genna mais de ce que la comédie avait célébré la naissance des ceirogatores, en résulte-t-il que cette naissance ait eu lieu par la voie qui paraît indiquée sur notre peinture? Ajoutons que récemment M. Meineke a condamné la leçon Ceirogastoron genna, fournie par le Scholiaste d'Aristophane, et démontré que la pièce de Nicophon n'avait jamais porté d'autre titre que celui de ceirogatores.

Après avoir démontré la fragilité des arguments sur lesquels s'appuie l'interprétation de M. Welcker, il importe d'examiner la nouvelle opinion de M. Hermann. Cette opinion n'a pas d'autre base que le titre du drame de Sophocle, Pandore, ou ceux qui frappent avec le marteau (Sfurocotoi). Il aurait donc existé une tradition, dans laquelle Pandore aurait été, non pétrie avec la terre, selon la plupart des témoignages de l'antiquité, mais forgée. Bien qu'une telle origine semble contraire à ce que nous savons de la formation de Pandore, nous devons remarquer, d'une part, que Vulcain, occupé à orner la figure qu'il a fabriquée sur la célèbre coupe d'Anésidora, est armé du marteau, ce qui le caractérise comme sfurocopos; d'autre part, les Argonautiques, poëme attribué à Orphée, nous indiquent une Pandore à corps de fer:

H men gar demas esce sidereon en caleosin

Pandoren Cdonioi.

Ici, il est vrai, il ne s'agit que de l'apparition d'une divinité infernale associée à Hécate; mais qui dit infernale dit tellurique; et dans une donnée telle que celle qu'adopte Sophocle, donnée satyrique et comique, rien n'empêche de croire que Pandore ait été également représentée avec un corps de fer ou de tout autre métal. M. G. Hermann est de cet avis, et croit que la Pandore de Sophocle était un drame satyrique.

Mais l'explication proposée par M. Hermann donne lieu a d'autres objections. D'où vient, par exemple, que nous ne voyons que la tête de Pandore? On aurait trouvé, il y a quelques années, bien téméraire l'assimilation de la jeune Pandore, ouvrage de Vulcain et de Minerve, avec la Terre, surnommée Pandwra ou Pandwteira, à cause de sa fécondité. Mais aujourd'hui nous connaissons un monument sur lequel, au nom de Pandore, qui paraissait invariablement attaché à l'œuvre de Vulcain, a été substituée une épithete commune à la Terre et à Déméter, Ànesidora. Pandore pétrie avec le limon de la terre n'est donc point, sous un certain aspect, différente de la Terre elle-même; c'est pourquoi elle nous apparaît ici à demi sortant du sol, comme sur les vases de la naissance d'Érichthonius (G).  La relation établie par M. G. Hermann entre notre peinture et le drame de Sophocle a donc un caractère suffisant de vraisemblance. Mais quels sont proprement les Sfupocotoi de ce drame? Des compagnons de Vulcain, sans doute, substitués à Vulcain lui-même, le fabricateur de Pandore; des Cyclopes forgerons, armés du marteau et frappant sur l'enclume.  Mais cette jambe qui sort des mains de Pandore présente-elle donc une circonstance indifférente? Nous ne le pensons pas. L'action en elle-même nous paraît avoir été bien vue par M. Welcker, et d'ailleurs, à défaut du texte que ce savant avait employé, et dont l'autorité n'existe plus, après la correction de M. Meineke, le grammairien Diomède nous fournit un récit qui justifie pleinement, ce nous semble, cette partie de l'interprétation de M. Welcker (3). Suivant Diomède (4), « quand Ops, dans sa fuite, fut arrivée au mont Ida, dans «l'île de Crète, elle appuya ses mains contre la montagne, et dans «cette position elle mit au monde le petit Jupiter. Des marques de «ses mains, empreintes sur la terre, sortirent les Curètes ou Corybantes, qui, par rapport au nom de la montagne et à la manière «dont ils étaient nés, furent appelés les Dactyles Idéens.»

Remarquez, à l'appui de cette légende, le sens du mot   hébreu id, la main, et le rapport de dactulos, le doigt, en grec, avec id, la main, en hébreu. Les Dactyles Idéens, nés de la main, sont d'ailleurs des forgerons, comme les Cyclopes; et en même temps, les forgerons nés de la main, que représente notre peinture, doivent se confondre avec les Dactyles Idéens.

Toujours la naissance d'une divinité est accompagnée de l'accroissement instantané. C'est ainsi que Minerve sort toute armée de la tète de Jupiter. Mercure, aussitôt après sa naissance, va dérober les génisses d'Apollon, et puis il retourne se coucher dans son berceau.

La mère des Dactyles est Ops, divinité identifiée à la Terre; et si la Terre porte l'épithète de Pandora, celle de Thalia, la verdoyante, ne lui convient-elle pas également? Thalia, à laquelle la Terre ouvre son sein, et qui en sort ensuite pour donner naissance à ses fils, ne ressemble-t-elle pas d'une manière frappante à Pandore, qui, dans un sens, est la Terre elle-même, et, dans un autre, est pétrie avec le limon de la terre?

Par cette voie, on rentre, d'une manière inattendue, dans l'hypothèse de M. Welcker; et, dès lors, la comparaison des Paliques, fils d'iEtna et de Vulcain, avec les Dactyles et les forgerons, paraît suffisamment justifiée, au moins quant au fond des idées. Mais la fable des Paliques était une fable purement locale, et on est plus près de la vérité, ce nous semble, en donnant à une explication archéologique un sens plus général et plus étendu.

D'après les réflexions qui précèdent, nous ne verrions donc aucune difficulté à ce que la représentation de notre lécythus eût trait à la l'ois à la naissance des Curètes et à la formation de Pandore, c'est-à-dire à la transformation de la Terre, qui vient de produire les deux ouvriers, de la masse inerte et informe en un être animé qui sert à personnifier la déesse Gaea. Cette simultanéité de la naissance des Autochthones, sortis du sein de la terre, et de la formation de Pandore, n'a rien de plus étonnant que la naissance même des ouvriers (tectonoceires), ou que celle de Minerve et de Bacchus, les uns nés des mains d'une déesse, les autres nés de la tête ou de la cuisse d'un dieu.

Mais nous devons mettre un terme à ces recherches, qui nous éloigneraient de plus en plus du résultat que nous voulons obtenir, c'est-à-dire l'explication directe de notre peinture; et sur ce point, nous ne pouvons arriver, malgré tous nos efforts, à quelque chose de certain et de complet. Disons, en terminant, qu'entre deux opinions également ingénieuses, celle de M. Welcker, plus satisfaisante pour l'ensemble, a le défaut de ne s'appuyer sur aucun texte positif; tandis que celle de M. Hermann, qui laisse dans le vague un plus grand nombre de détails importants, offre au moins un de ces rapports frappants entre les monuments et les textes, condition première de toute saine interprétation archéologique. -- Élite des monuments céramographiques: matériaux pour l'histoire des religions et des moeurs de l'antiquité (Band 1). Charles Lenormant; Jean Joseph Antoine Marie de Witte.

Pálicos (Παλικοί), um par de deuses rústicos que presidiu às sulfarelas e águas termais na Sicília.

TRABALHO, do inglês médio travail, do francês antigo travail (“sofrimento, tormento”), do latim vulgar *tripaliō (“torturar; sofrer, labutar”) do latim tardio trepālium (“um instrumento de tortura”) do latim tripālis (“três estacas”) do proto-itálico *trēs + *pākslos do proto-indo-europeu *pehǵ-. Dubleto do Ingl. Travel[1].

Tripalium, une étymologie populaire… mais fausse 11/09/2016

Le mot «travail» viendrait du bas-latin «tripalium», qui était le nom d’un instrument de torture constitué de trois pieux. Cette étymologie rencontre, chaque fois qu’elle est citée, un franc succès auprès de ses auditeurs. Trepalium est même devenu le titre d’une récente série française de science-fiction dans laquelle, dans une ville éponyme, la minorité qui travaille est séparée par un immense mur d’une majorité de sans-emploi.

Mais cette étymologie, communément admise, est fausse ou, à tout le moins, fort douteuse, ce que ne laisse pas supposer l’assurance avec laquelle elle est maintenant reprise[1].

L’instrument existe bel et bien et son nom aussi. Le Concile d’Auxerre a ainsi promulgué en 590 que : «Non licet Presbytero, nec Diacono, ad Trepalium, ubi rei torquentur, stare» (Il ne convient ni au prêtre, ni au diacre de se tenir auprès du trepalium, où on est torturé pour une affaire [2]). En revanche, rien ne permet d’établir le passage de ce nom au verbe de l’ancien français «travaillier», à partir duquel a été formé le mot «travail». Il supposerait un dérivé intermédiaire «tripaliare» qui n’est pas attesté, et une transformation insolite du [i] bref en [a]. «L’éthymon tripalium est une chimère» déclare le linguiste André Eskénazy dans une étude publiée en 2008, à l'issue d'une recherche de 18 mois [3].

D’où vient alors ce mot «travail»? Plusieurs hypothèses existent qui peut-être se croisent.

Emile Littré et Michel Bréal, deux linguistes du XIX° siècle, proposaient un autre éthymon, le latin «trabs» qui, au sens propre, signifie «poutre» et dans des sens figurés: «arbre élevé», «navire», «toit», «machine de guerre», «massue», etc., bref des choses qui utilisent ou renvoient à la forme d’une poutre. Comme «trabs» a donné «entraver», l’idée de contrainte y est bien présente mais sans la violence du tripalium. Cette étymologie pourrait également expliquer la dénomination de «travail» donné aux instruments de contention des chevaux (voir l’illustration qui figure dans mon article «e travail est-il seulement un instrument de torture?»).

On trouve dans les mots «travail» de plusieurs langues indo-européennes, une racine consonantique commune: R-B, comme le montre le tableau ci-dessous :

Langue

Mot «travail»

Allemand

aRBeit

Espagnol

tRaBajo

Français

tRaVail

Latin

laBoR

Letton

daRBs

Russe

RaBot

On peut donc supposer que cette racine indoeuropéenne, née bien avant l’instrument de torture mérovingien, ait donné en français, par des évolutions dont on ne connait pas le parcours, le mot «travail».

Dans une étude de 1984 sur les mots espagnols médiévaux «trabajo » (travail) et «trabajar» (travailler), Marie-France Delport indique qu’ils signifient une tension ou une dynamique portée par un agent, orientée vers un but, et qui rencontre une résistance, un obstacle [4]. Elle y propose de rapprocher le préfixe –tra du latin trans- qui exprime l’idée de passage d’un état à un autre.

Enfin, il semble que le mot anglais «travel» (voyager) provienne du vieux français. Si tel est bien le cas, il y aurait une source commune à chercher entre travailler et travel, avec une bifurcation conduisant d’un côté vers le travail et de l’autre vers le voyage, peut-être autour de l’idée d’un but et d’un effort pour l’atteindre?

Ces quatre hypothèses sont intéressantes. Elles ouvrent sur des significations du travail moins réductrices que le tripalium, mais aucune d’entre elle n’a de chance de le supplanter médiatiquement car elles n’entrent pas en résonance avec le regard que porte majoritairement la société sur le travail d’aujourd’hui.

Mais ce succès d’estime ne lui donne pas raison pour autant. Cette foi dans l’origine doloriste du mot travail s’expose en effet à deux critiques, une en mineur, l’autre en majeur.

D’abord, elle a l’air d’accorder au sens ancien, un pouvoir de vérité qu’il n’a pas. Chaque époque, chaque société forge les mots qui lui conviennent pour rendre compte de sa réalité sociale. En quoi le moyen-âge français, d’où est né le mot «travail» du fait de choix qui ont été les siens, serait-il le mieux placé pour nous confirmer une leçon sur le travail, alors que les activités productives qui existaient à cette époque et les conditions dans lesquelles elles étaient réalisées ne ressemblaient en rien aux nôtres ? Que connaissent d’ailleurs de ces conditions ceux qui aujourd’hui accordent crédit à cette étymologie?

Mais là n’est pas le plus grave, car cette croyance est au fond naïve et sans conséquence. En revanche, lorsqu’on considère que la souffrance est une propriété du travail – la preuve : tripalium –, on laisse entendre qu’il y a là une fatalité, et qu’il n’y a donc rien à y faire, ce qui est faux. C’est pour combattre ce fatalisme qu’il est très important de toujours rappeler le caractère indissolublement anthropologique et social du travail. Pour cela, nul n’est besoin d’étymologie, mais de philosophie et de bon sens. Le travail est la manière propre dont s’organise notre espèce, dans la nature, pour y survivre, vivre et bien vivre. Il n’est donc pas un problème en soi, mais une solution. Ce qui est un problème, c’est la manière dont il est concrètement conçu, par qui et à quelle fin. Même aujourd’hui, où le travail semble avoir si mauvaise réputation, chacun sait que tout le monde n’est pas égal face à lui. Certains s’y épanouissent pendant que d’autres, plus nombreux, le subissent, voire s’y éteignent. Le problème, ce n’est donc pas le travail en soi qui n’existe pas, ce sont les conditions dans lesquelles chacun d’entre nous est amené à exercer le sien. C’est cela qu’il faudrait changer. C’est évidemment possible puisque, si le travail est un attribut de notre espèce, il est de la responsabilité de chaque société humaine de le concevoir, comme elle le peut et le veut. Sa réalité, individuelle et collective, est une construction sociale, et peut donc faire l’objet d’une profonde rénovation, voire d’une autre construction.

[1] Cet article doit beaucoup à deux bloguistes hébergés par Médiapart, Jean-Luce Morlie (article du 28/09/2011) et Flebas (article du 24/03/2016).

[2] Avec mes remerciements à Laurent, l’ami latiniste à qui je dois cette traduction. André Eskénazy, linguiste enseignant à Paris X, précise qu’ici trepalium est le nom de la pièce où l’on torture et non pas celui de l’instrument (référence en note [3]).

[3] André Eskanazy, «L’étymologie de «travail»», Romania, 2008, tome 126, n° 3-4, pages 296-372. Citation p 307.

[4] Marie-France Delport, «Trabajo – trabajar(se): étude lexico-syntaxique», Cahiers de linguistique hispanique médiévale, n 9, 1984, pages 99-162. Voir page 133.

Travel (V.) do inglês médio travelen (“fazer uma jornada laboriosa, viajar”) do escocês médio travailen (“labutar, trabalhar, viajar”), alteração do inglês médio travaillen (“labutar, trabalhar”), do francês antigo travailler (“incomodar, sofrer, ser desgastado”). Veja trabalho.

Deslocamento do nativo inglês médio lithen (“ir, viajar”) (do inglês antigo līþan (“ir, viajar”)) e inglês médio ȝewalken, iwalken (“andar, viajar”) (do inglês antigo ġewe-alcan ( “ir, atravessar”)). Tarifa amplamente deslocada (do inglês antigo faran (“viajar, viajar”) e do inglês antigo fēran (“ir, viajar”)) More at fare. [2]

Na verdade os equívocos da etimologia do trabalho moderno residem na influência trabalhista no preconceito da sua etimologia popular (enquanto trabalho como castigo penal duma escravatura que já nem existia na Idade Média) e o desconhecimento da existência, em paralelo, de termos concomitantes cognatos, como o inglês to travel para viagem cognato do provençal traboul, passagem secreta e trabucar = atacar com o «trabuco».

Segundo um postulado muito difundido e comumente imputado ao arqueólogo Amable Audin, trabouler viria de um verbo *trabulare, contração de *trans-ambulare em latim tardio, composto por trans- (“através”) e ambulare (“caminhar”). No entanto, esta hipótese, que o Tesouro da língua francesa não considera, também não é aceite pelo Dicionário de Regionalismos da França, para o qual trabouler é simplesmente de origem obscura. O linguista Xavier Gouvert considera improvável por razões fonéticas. Este verbo é inicialmente encontrado apenas na frase de Lyon: allée qui traboule, uma variante de “corredor que atravessa”. Para Xavier Gouvert, seria uma criação lexical da gíria resultante de um cruzamento entre travessia e débouler (derivado de bouler, "cair ao rolar"), que remeteria a um significado primitivo de "atravessar ao descer" explicável pela contexto topográfico presumido de seu aparecimento (as traboules descendo as encostas da Croix-Rousse).

Travel, de l’ancien français traveillier, traveiller «faire souffrir», par extension «tourmenter, battre, molester», qui remonte par nivellement vocalique au latin populaire *tripāliāre «torturer avec le tripalium ou trepalium», ce dernier étant un outil de torture tripale. Cependant, cette étymologie très répandue est réfutée. On évoque aussi une étymologie basée sur labor et le suffixe trans-.

À rapprocher du catalan treballar, de l'occitan trabalhar et du gascon tribalhar.

Este caso é aqui apresentado pelo que sabemos da influência do Provençal medieval nas línguas latina, muito maior que o francês na língua inglesa. No entanto não deixa de ser estranho verificar que mesmo os linguístas franceses sejam incapazes de relacional o regionalismo trabouler com o inglês to travel preferindo que este derive dum francês antigo travailler (“incomodar, sofrer, ser desgastado”).

Claro que não faz sentido dizer: le mot travel (voyage) est directement issu de l'ancien français travailler, au sens de "se donner la peine"…a palavra travel (viagem) vem directamente do francês antigo to work, no sentido de "se dar ao trabalho". Obviamente que as viagens medievais eram um cabo dos trabalhos mas ainda assim seria mais agradável viajar do que trabalhar e ainda mais do que ser castigado dom o *tripalium.

Ora, de *tripalium viriam mais depressa das “tribulações da vida” que no entanto derivam do latim clássico tribulatio.

Lat. tribulō, tribulāre, tribulāvī, tribulātum.

< tr(i) (“esfregar”) + -bulum (“sufixo instrumental”) < proto-indo-europeu *terh- (“esfregar”) + *-dʰlom (“sufixo instrumental”). Não confundir com trĭbulus (“caltrop”).

Pois bem, sabendo-se que as línguas europeias devem quase tudo ao Provençal aceita-se que to travel derive de trabouler e este dum latinismo do tipo *trabulare e pouco importa que “o Tesouro da língua francesa não considera, também não é aceite pelo Dicionário de Regionalismos da França, para o qual trabouler é simplesmente de origem obscura. O linguista Xavier Gouvert considera improvável por razões fonéticas.

Ora bem, *trabulare tanto poderia ser uma forma constrita de tra(ns-am)bulare

Tra + boule- = Tra + verse-

Ambulō, ambulare, ambulāvī, ambulātum < ambi- +*alō (“andar”), a Proto-Itálico *alō < Proto-Indo-Europeu *hel- (“perambular”), cognato com o Grego Antigo ἄλη (álē, "vagando"), ἀλύω (alúō, "vagar na mente, divagar"). Ou Ana + | Bulo < Bollo < Phu + *alō < Pha + Greg. ἄλη = luz que vagueia no céu como Apolo!

É incerto qual é a origem da palavra "trabuco". DJ Cathcart King sugere que é derivado de "estrebuchar, balançar ou inclinar." As numerosas formas da palavra que apareceram durante o século 13, incluindo trabocco, tribok, tribuclietta e trubechetum, tornaram impossível identificar a fonte etimológica com certeza. Em árabe, o trabuco de contrapeso era chamado manjaniq maghribi ou majaniq ifranji. Na China era chamado de huihui pao (trabuco muçulmano).

Tra-buco;

Tra-bucha;

Tra-buchellus;

Tre-Buc-het;

Tri-bok;

Tri-buclieta;

Tru-bechetum.

Quem não trabuca, não manduca: “Trabucar” é trabalhar e “manducare”, em latim, é comer com as mãos – num tempo em que não se usavam talheres, ou seja, quem não trabalha não come.


Figura 2: O trabuco era uma engenhoca medieval de contrapesos que misturava a catapulta com a funda.

Parece evidente que a semântica do «trabuco» deriva do conceito do termo fracês trebucher com o signficado de balançar cognato do luso es-tre-buchar mas sofreu a influência do catalão trabucar, revirar > emborcar < borco < Lat. broccus = Pessoa com dentes salientes < gaulês *brokkos < do protocelta *brokkos (“texugo”) < Gaelic Brock.

"Trabucar" = Atacar com o «trabuco» > Fazer muito ruído martelando ó Trabalhar muito para viver. = bulhar pela vida < LABUTAR < Fossar como um porco ou como um texugo > trabucar.

Trabucar ó Labu-tar ó *tra-bular > *tra-bulhar > trabalhar < B. Latin *Tra-balear > «Atrapalhar» < Esp. Trapalear < Esp. trapala > «tropel» > atropellar ruído a compasado del trote o galope de un caballo < *tropelar > «atropelar» > Eng. travel.

I Cabucar = Trabucar < Trabuco > trabaco > *trabago > «trabalho».

Tal pode ter acontecido precisamente entre a Catalunha e a região Provençal.

Nota: Trabucar <=> ca-boucar > cabouqueiro.

ca·bou·quei·ro (cabouco + -eiro)

1. Aquele que faz caboucos.

2. Aquele que escava. = CAVADOR.

< cabouco < cavouco < cava-oca < «cova» < Lat. cavus. < proto-itálico *kaw < irlandês antigo cúas (“oco) < κώος (koos = cueva) < *Kau-kos.

É obvio que a etimologia da «cabouco» não satisfaz, bem como a de «cavaco» < cavar + -aco, que tanto mais que o «cavaco» de madeira nada parece ter a ver com «cavar» a menos que este termo se aplica tanto a cavar a terra como a escavar a madeira, ou seja, tanto «cabouco» como «cavaco» devem ter etimologia comum por Ka-kos / *ka-kau-kos.

Pois bem, o «coup-de-poing» ou a primitiva pedra lascada «biface» seria isso mesmo: um «gogo», koko / *kakaucos (que permitia «cavar» ou «es-cavacar») e depois...um «cabo» de enxada com que se fazem as «covas» e os «cabouco» nas «boiças» roçadas para as cultivar e dar vida (ka) ou seja, *ka-boiçar.

Dito de outro modo, a linguagem primitiva sofria a ressonância constante de múltiplas harmonias semânticas.

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Do proto-itálico *kawos, possivelmente do proto-indo-europeu *ḱowh₁ós (“oco”), da raiz *ḱewh₁- (“inchar”). Relacionado ao irlandês antigo cúas (“oco) cavidade”), Tocharian B kor (“garganta”), taça albanesa (“ímpar, desigual”), grego antigo κῠ́ᾰρ (kúar, “olho de agulha, (????) orifício”), armênio antigo սոր (sor, “buraco”), sânscrito शून्य (śūnya, “vazio, estéril, zero”), etrusco (caveθ). Ainda relacionado ao proto-germânico *hūnaz (“crescimento, inchaço; bloco de madeira; descendência”), daí o inglês hune e hound (“projeção em um mastro, anteparo; barra”).

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Προσ-Κῠνέω • (proskunéō) fazer reverência aos deuses, prostrar-se e adorar, adorar, adorar-se prostrar-se a um rei ou superior, curvar-se.

Hoffmann associa κώδεια com κώος (koos = caverna). Sendo assim sua raiz seria esta: Κώδεια, κώδεα (kṓdea), κωδία (kōdía), κωδύα (kōdúa), κώδυια (kṓduia) (botânica) copo de cabeça de plantas em forma de cápsula de papoilas. Furnée mostrou que as variantes apontam para uma origem pré-grega; além disso, ele compara palavras para "copo", como κώδων (kṓdōn, "sino"), κοτύλη (kotúlē, "copo"), κόνδυ (kóndu, "copo"), κώθων (kṓthōn, “vasilha para beber lacônico”), mas também etrusca (qu-tum, “tipo de embarcação”).

Κώ-δεια > κώ-δεα (kṓdea) > κω-δία (kōdía) > κω-δύα (kōdúa)

> κώ-δυια (kṓduia) < κώδων < Ku-Duna < Ku-Di-Ana.

=> escudo > «escudela».

=> «côdea» do pão.

II «Trave» < Galeg. trabe < Lat. trab,trabs < proto-itálico *trabs,

< proto-indo-europeu *treb- (“viga de madeira”).

Cognato com:

troba lituana, dorp holandês, dorf alemão, thorp inglês e a troop inglesa.

Trabalhar a «trave» em carpintaria ou marcenaria com a primitiva pedra lascada «biface», o «gogo» (koko) lapidado seria um *traboucar.

Trab + oco < Trabouco > *Traboucar = Trabolir > Trabaliar > Trabalhar.

 

 

 



[1] From Middle English travail, from Old French travail (“suffering, torment”), from Vulgar Latin *tripaliō (“to torture; suffer, toil”) from Late Latin trepālium (“an instrument of torture”) from Latin tripālis (“held up by three stakes”) from Proto-Italic *trēs + *pākslos from Proto-Indo-European *pehǵ-. Doublet of travel.

[2] Travel (V.) late 14c., "to journey," from travailen (1300) "to make a journey," originally "to toil, labor" (see travail). The semantic development may have been via the notion of "go on a difficult journey," but it also may reflect the difficulty of any journey in the Middle Ages. Replaced Old English faran. Related: Traveled; traveling. Traveled (adj.) "having made journeys, experienced in travel" is from early 15c. Traveling salesman is attested from 1885. Displaced native Middle English lithen (“to go, travel”) (from Old English līþan (“to go, travel”)) and Middle English ȝewalken, iwalken (“to walk about, travel”) (from Old English ġewe-alcan (“to go, traverse”)). Largely displaced fare (from Old English faran (“to travel, journey”) and Old English fēran (“to go, travel”)) More at fare.





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